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L’Algérie en pleine relance : la Banque mondiale salue une croissance robuste en 2024

La croissance économique en Algérie atteint 4,8 % en 2024 selon la Banque mondiale.

L’économie algérienne connaît un tournant majeur. C’est ce que révèle le dernier rapport de la Banque mondiale, publié en juin 2025, qui dresse un portrait encourageant de la conjoncture économique du pays pour l’année écoulée. Avec une croissance réelle du PIB atteignant 4,8 %, l’Algérie semble s’installer sur la voie d’un développement plus soutenu et mieux réparti, porté notamment par les secteurs non liés aux hydrocarbures.

Une inflation maîtrisée, un signal fort pour les ménages

L’un des indicateurs les plus positifs de cette reprise est la nette diminution du taux d’inflation. Après avoir atteint 9,3 % en 2023, l’inflation s’est repliée à 4 % en 2024. Une amélioration significative, largement attribuée à une baisse des prix agricoles et à la décision des autorités d’autoriser l’importation de viande, ce qui a contribué à stabiliser les prix alimentaires.

Cette tendance offre un véritable bol d’air aux consommateurs algériens, souvent touchés par la hausse du coût de la vie. Elle illustre aussi la capacité du pays à adapter ses politiques économiques aux besoins immédiats de la population.

Agriculture, services et industrie : les piliers de la croissance

Si le secteur des hydrocarbures demeure une composante essentielle de l’économie algérienne, le rapport met en lumière la montée en puissance des activités non pétrolières. L’année 2024 a été marquée par une croissance marquée de la production nationale, avec un taux avoisinant les 5 %, soutenu par plusieurs facteurs clés : une excellente saison agricole pour les céréales, une augmentation des investissements publics et une dynamique retrouvée dans l’industrie et les services.

Le niveau élevé des dépenses publiques a également stimulé l’ensemble du tissu économique, créant un cercle vertueux d’activité et d’emploi.

Une stratégie d’investissement qui porte ses fruits

Depuis le début des années 2000, l’Algérie a misé sur l’investissement public comme moteur principal de développement. La Banque mondiale reconnaît aujourd’hui l’efficacité de cette stratégie, qui a permis au pays de franchir d’importants caps en matière d’infrastructures, de services et de sécurité alimentaire.

Cependant, l’institution internationale rappelle que pour garantir la pérennité de cette croissance, des réformes structurelles restent indispensables.

Le grand défi de la diversification économique

Au-delà de ces bons résultats, la Banque mondiale insiste sur la nécessité d’accélérer la transformation de l’économie algérienne. Elle recommande en particulier un renforcement de la productivité dans les secteurs manufacturier et tertiaire, en vue de générer des emplois qualifiés dans le secteur privé.

L’objectif est clair : construire une économie moins dépendante du pétrole et du gaz, capable de résister aux chocs externes et de créer de la richesse durable.

Des perspectives favorables pour 2025

Les prévisions pour l’année 2025 sont elles aussi porteuses d’espoir. La Banque mondiale anticipe une hausse de la production et des exportations d’hydrocarbures, favorisée par des quotas de production revus à la hausse dans le cadre de l’OPEP+. Par ailleurs, des gains de productivité sont attendus dans l’industrie de transformation et les services.

L’Algérie semble engagée sur la voie d’une stabilisation économique durable, à condition d’oser les réformes structurelles qui garantiront une prospérité inclusive et équitable.

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