Patrimoine Algérien : Une nouvelle commission pour sauvegarder son patrimoine culturel (Vidéo)
La ministre de la Culture Dr. Soraya Mouloudji engage une action concertée pour protéger le patrimoine algérien.
Le patrimoine Algérien est l’une des richesses inestimables d’un pays, et son maintien est essentiel pour la préservation de l’identité nationale. En Algérie, cet enjeu prend une importance particulière face aux multiples défis auxquels il est confronté. Dans ce cadre, la ministre de la Culture et des Arts, Dr. Soraya Mouloudji, a présidé ce mardi la mise en place d’une « commission multisectorielle » destinée à concrétiser la feuille de route pour la protection du patrimoine culturel algérien, tant matériel qu’immatériel.
Cette initiative, lancée au sein du Palais de la Culture Moufdi Zakaria, vise non seulement à préserver les trésors culturels du pays, mais également à lutter contre les tentatives d’appropriation et de détournement de ce patrimoine par des entités étrangères. À travers cette démarche, l’Algérie se dote d’un cadre organisationnel clair pour assurer une gestion efficiente et proactive de son héritage historique.
Une mobilisation intersectorielle pour la protection du patrimoine Algérien
La création de cette commission reflète une volonté de concertation et de collaboration entre différents secteurs. En effet, la protection du patrimoine ne concerne pas uniquement le ministère de la Culture, mais englobe un ensemble d’acteurs clés, tels que le ministère de l’Éducation, du Tourisme, des Affaires étrangères, et d’autres ministères et institutions concernés. Cette synergie est primordiale pour garantir une approche globale et unifiée face aux défis actuels.
La ministre Soraya Mouloudji a souligné l’importance de cette initiative pour assurer une pérennité au patrimoine culturel algérien. Le pays possède un riche héritage historique, artistique et anthropologique, qui inclut des monuments emblématiques, des sites archéologiques, des traditions orales, des pratiques ancestrales, ainsi que des savoir-faire artisanaux transmis de génération en génération. Protéger ce legs, c’est aussi maintenir vivante la mémoire d’une nation et renforcer le sentiment d’appartenance chez les jeunes générations.
Des menaces concrètes sur le patrimoine Algérien
L’Algérie, comme de nombreux pays, fait face à des menaces croissantes sur son patrimoine culturel. Parmi ces dangers, on trouve le trafic illicite d’objets historiques, le pillage des sites archéologiques, et la dénaturation des traditions immatérielles sous l’effet de la mondialisation. Des tentatives d’appropriation du patrimoine culturel algérien par d’autres pays ou acteurs étrangers constituent une menace sérieuse pour l’intégrité de cet héritage.
Cette commission a donc pour mission non seulement de protéger les biens culturels déjà identifiés, mais aussi de recenser et de valoriser de nouvelles composantes de ce patrimoine. Les actions opérationnelles incluront des mesures de protection physique des sites, la documentation et l’inventorisation des objets culturels, ainsi que la sensibilisation du grand public à l’importance de cette cause.
Une protection renforcée du patrimoine matériel et immatériel
La feuille de route établie par la commission porte aussi bien sur le patrimoine matériel – incluant les monuments historiques, les musées, les œuvres d’art, et les objets d’artisanat – que sur le patrimoine immatériel, qui englobe les traditions, les langues, les récits oraux, les musiques et danses traditionnelles, ainsi que les pratiques religieuses et sociales.
Un volet essentiel de ce plan repose sur la numérisation du patrimoine. Avec les avancées technologiques actuelles, la documentation numérique permet de garantir la pérennité des éléments culturels tout en les rendant accessibles à un plus large public, en particulier les jeunes générations. La numérisation joue également un rôle crucial dans la lutte contre le trafic illicite d’œuvres et d’objets d’art, facilitant ainsi la traçabilité de ces derniers.