L’Algérie parmi les leaders africains en matière de réseaux routiers en 2025
L’Algérie dans le top des réseaux routiers africains : une position construite sur des décennies d’investissements.
L’Algérie confirme sa position comme l’un des pays les mieux dotés en réseaux routiers sur le continent africain. Selon le dernier classement publié par World Population Review pour l’année 2025, l’Algérie occupe la 9ᵉ place en Afrique et la 3ᵉ place dans le monde arabe, avec une réseau routier total estimé à 141 500 kilomètres.
Cette performance vient conforter les efforts déployés depuis plus de deux décennies pour moderniser les axes de transport, réduire les distances économiques et favoriser l’intégration territoriale.
Un réseau routier dense, construit sur des projets stratégiques
Si l’Algérie se distingue aujourd’hui, c’est notamment grâce à des investissements continus et à la réalisation de projets structurants. Parmi ces projets majeurs :
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L’autoroute Est-Ouest, long ruban de plus de 1 200 km, reliant la frontière tunisienne à la frontière marocaine, traversant plusieurs grandes villes industrielles.
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La route Transsaharienne, axe continental stratégique de plus de 4 800 km reliant l’Algérie au Nigeria via le Niger, qui vise à dynamiser le commerce interafricain.
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Le développement de pénétrantes urbaines, rocades et voies rapides facilitant la circulation dans les zones métropolitaines.
Ces infrastructures, pensées dans une logique régionale, placent l’Algérie comme porte d’entrée entre le Maghreb, le Sahel et l’Afrique subsaharienne.
Un levier pour la croissance locale et l’intégration territoriale
La configuration géographique de l’Algérie – vaste pays marqué par des reliefs contrastés – nécessite des efforts constants pour garantir la mobilité dans toutes les régions. Selon le rapport, l’amélioration du réseau routier a permis :
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de faciliter le transport des marchandises entre les pôles économiques,
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d’encourager les investissements industriels et agricoles,
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mais aussi de réduire l’isolement de certaines zones rurales et sahariennes.
Cette politique d’aménagement favorise également l’équilibre entre le nord urbain et productif et les régions intérieures, en offrant des conditions de circulation plus sûres et rapides.
Entre modernisation et défis persistants
Cependant, la situation n’est pas homogène sur l’ensemble du territoire. Plusieurs parlementaires ont récemment alerté sur :
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la dégradation de certains axes,
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l’insuffisance de la maintenance,
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l’augmentation des accidents de la route.
Le gouvernement indique avoir mobilisé plus de 90 milliards de dinars entre 2023 et 2025 pour la réhabilitation des routes communales et inter-wilayas, avec 4 283 opérations réalisées, selon les déclarations de l’ancien ministre de l’Intérieur, Ibrahim Merad. La modernisation reste donc un chantier permanent.
Une position stratégique à renforcer dans l’Afrique de demain
Avec son réseau routier étendu et ses connexions transfrontalières, l’Algérie est bien placée pour devenir un hub logistique majeur, en particulier dans la dynamique de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF). L’amélioration continue des routes pourrait :
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dynamiser les exportations,
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renforcer la coopération économique africaine,
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et consolider le rôle du pays en tant que passerelle entre l’Europe et l’Afrique.
L’enjeu dépasse donc la mobilité : il touche au positionnement géoéconomique du pays pour les décennies à venir.















