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Hausse des frais de visa en Algérie : Ce qui change en 2025

Le projet de loi de finances 2025 introduit une hausse significative des frais de visa pour les visiteurs étrangers.

À partir de 2025, l’Algérie met en place une réforme notable concernant les frais de visas pour les étrangers. Dans le cadre du projet de loi de finances pour l’année 2025, les autorités algériennes ont annoncé une hausse des droits de timbre sur les visas accordés aux étrangers. Ces augmentations viennent sans affecter l’application des principes de réciprocité internationale. Le paiement de ces droits peut se faire via un reçu des services fiscaux ou sous forme de timbres séparés.

Nouveaux barèmes des frais de visa

Voici un aperçu des nouveaux frais de visa appliqués à partir de 2025 :

  • 500 DZD pour un visa de sortie définitive.
  • 500 DZD pour un visa de sortie et retour.
  • 5 000 DZD pour un visa de régularisation valable de 1 à 2 jours.
  • 10 000 DZD pour un visa de régularisation valable de 3 à 7 jours.
  • 20 000 DZD pour un visa de régularisation valable de 8 à 10 jours.
  • 25 000 DZD pour un visa de régularisation valable de 11 à 15 jours.
  • 50 000 DZD pour un visa de régularisation valable de 16 à 30 jours.
  • 1 000 DZD pour un visa de transit valable de 1 à 7 jours.
  • 5 000 DZD pour une extension de visa valable de 1 à 15 jours.
  • 10 000 DZD pour une extension de visa valable de 16 à 30 jours.
  • 15 000 DZD pour une extension de visa valable de 31 à 45 jours.
  • 20 000 DZD pour une extension de visa valable de 46 à 90 jours.

Ces montants sont désormais inscrits dans le cadre de la nouvelle politique fiscale en matière de visas, marquant un changement significatif par rapport aux tarifs appliqués précédemment.

Impact sur les visiteurs étrangers et les entreprises

L’augmentation des droits de visa est une décision qui pourrait avoir plusieurs impacts sur les flux de visiteurs étrangers en Algérie, que ce soit pour les touristes ou pour les hommes d’affaires. Le gouvernement cherche ainsi à réguler plus strictement les séjours des étrangers et à générer des revenus supplémentaires pour l’État. Ces nouvelles mesures de taxation pourraient également s’accompagner d’un renforcement des contrôles aux frontières et des procédures administratives plus strictes.

Il est à noter que les entreprises internationales présentes en Algérie pourraient également être touchées par ces hausses, en particulier celles qui emploient des expatriés ou des travailleurs étrangers. Le coût des visas de régularisation et d’extension pour des séjours prolongés devient en effet plus élevé, ce qui pourrait compliquer la gestion des missions professionnelles sur place.

Objectif : Équilibrer les relations internationales

Bien que la hausse des droits de visa puisse paraître importante, elle n’est pas sans raison. En effet, l’Algérie entend s’aligner sur les normes internationales en matière de gestion des séjours étrangers, en respectant le principe de réciprocité. Cela signifie que les citoyens algériens sont soumis à des frais similaires lorsqu’ils se rendent dans d’autres pays, et ces ajustements visent à instaurer un équilibre dans les relations bilatérales.

De plus, la modification des droits de visa pourrait également être perçue comme une tentative de l’État d’encourager un respect plus strict des durées de séjour autorisées, tout en facilitant la régularisation des situations des étrangers présents sur le territoire.

Payer les droits de visa : Procédure simplifiée

Le paiement des droits de visa sera facilité, avec la possibilité d’effectuer les transactions soit par un reçu délivré par les services fiscaux, soit par des timbres séparés. Cette simplification vise à rendre le processus plus accessible pour les étrangers, réduisant ainsi les délais et les complications administratives.

La Direction générale des impôts (DGI) a lancé la plateforme numérique « Tabioucom« , dédiée au paiement en ligne des droits de timbres fiscaux, lors d’une cérémonie présidée par le ministre des Finances, Laaziz Faid. Cette plateforme, accessible 24h/24 et 7j/7, permet de régler les droits de timbres par carte Edahabia ou CIB et de télécharger un reçu électronique. Ce dernier peut être joint aux dossiers pour des documents officiels tels que les passeports, la carte nationale d’identité, le permis de conduire et frais de visa. Cette initiative vise à faciliter les démarches administratives et à encourager la numérisation des services publics.

Le gouvernement algérien a souligné que l’objectif de ces ajustements est de rendre le système des visas plus efficace et plus transparent, tout en générant des revenus supplémentaires pour soutenir l’économie nationale.

La hausse des frais de visa pour les étrangers en 2025 constitue un changement majeur dans la politique de l’Algérie en matière de gestion des séjours étrangers. Bien que cela puisse sembler être un fardeau financier pour certains visiteurs, ces nouvelles mesures visent à renforcer les contrôles aux frontières, à encourager la régularisation et à promouvoir un équilibre dans les relations internationales. Le gouvernement algérien entend ainsi améliorer la gestion des flux migratoires tout en préservant les intérêts nationaux.

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