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DJ Snake en Algérie : une rumeur sur le prix enflamme les réseaux

Un concert historique en vue… mais la polémique enfle avant même le premier son.

L’annonce de la première venue de DJ Snake en Algérie a fait l’effet d’un tremblement de terre culturel. Le célèbre DJ franco-algérien, connu pour ses hits planétaires et ses performances survoltées, se produira enfin à Alger, au grand bonheur de ses nombreux fans. Mais cette excitation a rapidement laissé place à une vive polémique, attisée par une rumeur persistante : le prix des billets serait fixé à 40.000 dinars algériens, une somme jugée inaccessible par une grande partie du public.

La nouvelle a circulé comme une traînée de poudre sur les réseaux sociaux. Plusieurs publications sur Facebook et X (anciennement Twitter) affirmaient que ce tarif astronomique avait été annoncé par la chaîne de télévision El Hayat TV. Certains internautes, choqués, ont même lancé des appels au boycott, dénonçant un événement « réservé à une élite » et déconnecté des réalités économiques de la jeunesse algérienne.

Une indignation populaire… sur fond de désinformation

Très vite, El Hayat TV est montée au créneau. Dans un communiqué publié sur sa page officielle le 13 juillet, la chaîne a catégoriquement démenti toute implication : « La chaîne El Hayat informe que la rumeur circulant au sujet de la fixation du prix des billets de concert de DJ Snake à 40.000 dinars est totalement infondée. Aucune information de ce type n’a été publiée sur ses plateformes. »

Ce démenti n’a pas empêché certains de continuer à relayer l’information, créant un climat de suspicion à quelques semaines du concert.

Prévu pour le 22 août 2025 au stade Nelson Mandela à Alger, cet événement représente une première historique pour DJ Snake en Algérie. Initialement annoncé pour le 25 juillet, le concert a été reporté pour des raisons logistiques, notamment liées à l’accueil de l’équipe technique et artistique de l’artiste.

Un prix « potentiel » qui fait débat

La polémique n’est pas anodine. Dans un contexte économique tendu, où le pouvoir d’achat est mis à rude épreuve, même une rumeur peut provoquer un tollé. Pour beaucoup, l’idée de devoir payer 40.000 dinars (environ 150 euros au taux du marché noir) pour assister à un concert, aussi prestigieux soit-il, relève de l’absurde. D’autant plus que ce tarif dépasse de loin les standards locaux pour ce type d’événements culturels.

Certains rappellent qu’un concert de cette envergure devrait être « un moment populaire, accessible à tous », surtout pour un artiste d’origine algérienne. D’autres soulignent que des tarifs plus abordables pourraient permettre à des milliers de jeunes de vivre une expérience inoubliable, sans se ruiner.

Combien coûte un billet pour voir DJ Snake ?

Dans ses précédents concerts à travers le monde, les tarifs pour assister à un show de DJ Snake varient généralement selon la catégorie choisie. Les billets standard commencent souvent autour de 30 à 50 euros (environ 7.890 à 13.150 DA) pour une place en zone générale.

Pour une expérience VIP, les prix peuvent grimper jusqu’à 150 à 250 euros (39.450 à 65.750 DA), incluant parfois l’accès à des zones privilégiées, un accueil personnalisé ou des goodies exclusifs. Ces prix restent bien en dessous de certaines rumeurs circulant en Algérie, renforçant la nécessité d’une communication officielle des organisateurs.

Pas encore de tarifs officiels

À ce jour, les organisateurs du concert n’ont pas encore publié les tarifs officiels des billets, ce qui alimente encore davantage la spéculation et la confusion. En l’absence de communication claire, les rumeurs continuent de circuler, au risque de ternir l’image d’un événement pourtant très attendu.

Il est donc essentiel que les organisateurs sortent rapidement du silence et présentent les détails pratiques : prix, points de vente, modalités d’accès, horaires, etc. Une communication transparente pourrait calmer les esprits et rétablir la confiance du public.

Entre show et conscience

Enfin, au-delà de la question tarifaire, certains internautes rappellent que « l’heure n’est pas à la fête », évoquant les tensions et les crises humanitaires en cours dans plusieurs régions du monde, notamment au Moyen-Orient. Pour eux, organiser un méga concert dans ce contexte serait un contre-message. D’autres estiment que la culture et la musique doivent continuer à exister, justement pour offrir un moment d’évasion et d’unité.

Le concert de DJ Snake à Alger cristallise ainsi bien plus qu’un simple spectacle : il incarne les espoirs, les frustrations, et les débats d’une jeunesse algérienne en quête de rêve, d’accès à la culture, et de respect de sa réalité économique.

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