L’accès aux bureaux de change en Algérie : zoom sur les catégories de citoyens autorisées
Quelles sont les catégories de citoyens autorisées à bénéficier des services des futurs bureaux de change en Algérie ?
Le ministre des Finances, Laaziz Fayed, a récemment dévoilé les catégories de citoyens autorisées à acquérir des devises étrangères auprès des futurs bureaux de change en Algérie. Selon la nouvelle loi monétaire et bancaire, ces citoyens sont les voyageurs à l’étranger bénéficiant d’une allocation de voyage, ainsi que ceux effectuant des paiements liés aux frais d’études, de stages, de missions professionnelles à l’étranger, les patients nécessitant des soins médicaux à l’étranger, et d’autres catégories spécifiques.
En réponse à une question parlementaire sur l’ouverture des bureaux de change en Algérie, posée par le député Ahmed Rabhi au Premier ministre, le ministre des Finances a souligné que le dossier était actuellement sur la table de la Banque d’Algérie. Il s’agit d’un dossier réglementé conformément à la nouvelle loi monétaire et bancaire.
Le ministre a ajouté que, conformément à la loi, la régulation du marché des changes relève des compétences de la Banque d’Algérie, visant à fournir les meilleures conditions dans les domaines de la monnaie, du prêt, de l’échange, et à les maintenir pour favoriser une croissance économique robuste.
L’article 35 de la nouvelle loi précise que la Banque d’Algérie est responsable de la régulation du marché des changes dans le cadre de la politique de change décidée par le Conseil monétaire et bancaire, selon l’article 145.
Dans ce contexte, un système régissant les bureaux de change a été élaboré, définissant l’autorisation, la création, l’agrément, et l’activité des bureaux de change dans le cadre de la mise en œuvre de la loi susmentionnée. L’objectif est d’établir un cadre organisé et cohérent pour faciliter progressivement les opérations de change.
Le ministre a assuré que la création des bureaux de change se ferait par un processus ouvert et transparent, en fournissant des données précises et mises à jour sur les opérations financières. Cela contribuera à réduire la corruption et garantira une infrastructure appropriée pour les bureaux de change.
Ces bureaux traiteront la vente et l’achat de devises pour les résidents et les non-résidents. Les opérations de vente de devises étrangères convertibles seront libres pour les résidents, liées aux droits de change ou à l’allocation de change pour les voyages, les frais d’études, les stages, les missions et les soins médicaux à l’étranger.
Selon le ministre, ce système marque une première étape dans la mise à jour du cadre réglementaire régissant les opérations de change, conforme aux conditions de développement de l’économie nationale. Cependant, l’élimination du marché financier parallèle nécessite la collaboration de divers ministères et institutions pour instaurer des règles transparentes et une surveillance stricte des opérations commerciales et économiques.
L’élimination du marché parallèle dépend également de la transition vers une libéralisation totale du dinar, permettant à chacun d’échanger librement la monnaie nationale. Cependant, cela pose un défi majeur pour l’économie nationale, étant donné les risques liés à une possible fuite des capitaux et à la diminution des réserves de change, compte tenu de la stabilité instable de la capacité de l’économie nationale à générer des revenus en devises étrangères.
Le ministre conclut en soulignant que la sensibilisation du public sur l’importance de recourir au marché officiel est cruciale pour atteindre cet objectif. Il a insisté sur les avantages que le public et l’économie nationale pourraient tirer de cette démarche en se joignant au marché officiel.