Le Bastion 23 : un symbole du patrimoine architectural algérien (VIDÉO)

Le Bastion 23 aussi appelé : Le Palais des Raïs (en arabe: قصر الرياس), un joyau architectural construit pendant l’ère ottomane et classé patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1992, continue de fasciner les visiteurs et d’attirer les chercheurs intéressés par son histoire et son rôle dans la protection du pays. Cet édifice algérien fait partie du patrimoine sauvegardé de la Casbah d’Alger et représente un témoin du progrès économique, social et urbain de la ville d’Alger depuis le 17ème siècle.

Selon Malika Hocine, enseignante à l’École nationale polytechnique d’architecture et d’urbanisme d’Alger, le Bastion 23 est un véritable joyau architectural algérien qui possède ses propres spécificités liées à la qualité de ses Ksour et de ses maisons. Elle a également souligné son rôle dans la protection de la ville d’Alger.

Bastion 23 : un symbole de la défense d’Alger

Le Bastion 23 est une véritable agglomération qui avait plusieurs rôles, notamment celui de la défense grâce au dépôt de munitions, mais aussi celui d’un quartier de bourgeois, avec la beauté de ses trois ksour (17-18-23), ainsi que des modestes demeures des pêcheurs, du Musala (salle de prière) et du Hammam décoré de mosaïque romaine visible de l’extérieur.

Construit sur un sol plat de la partie inférieure de la ville, à proximité du port, ce monument historique témoigne du progrès économique, social et urbain de la ville d’Alger depuis l’an 1600.

Cependant, le Bastion 23 est aujourd’hui en retrait du tissu urbain de la ville. Il a subi des changements après 1932, lorsque la France coloniale a décidé de diviser la ville d’Alger, pour faciliter le déplacement de son matériel militaire et imposer son hégémonie sur le pays. Malgré cela, le « Bastion 23 » a su résister à tous ces changements et a été classé monument historique à plusieurs reprises depuis 1909 sous l’appellation « Maison Mauresque historique ».

En 1967, l’Algérie a promulgué une loi pour protéger le « Bastion 23 » en tant que monument national. Il a également été inclus parmi les monuments nationaux sauvegardés, puis classé dans le secteur sauvegardé de la Casbah d’Alger et enfin en 1992, patrimoine universel de l’humanité par l’UNESCO.