L’ANSS rassure : Aucune variole du singe déclarée à ce jour en Algérie
Surveillance accrue et anticipation : l'ANSS veille à la sécurité sanitaire en Algérie. 🦠🐒🇩🇿
L’Algérie reste jusqu’à ce jour épargnée par la variole du singe (Monkeypox), une maladie virale qui a suscité une inquiétude mondiale depuis sa résurgence en 2022. L’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSS) a affirmé, dans un communiqué publié ce mardi, qu’aucun cas de cette infection n’a été recensé dans le pays. Cependant, l’ANSS ne baisse pas la garde et a mis en place des mesures rigoureuses pour prévenir une éventuelle propagation de la maladie.
Contexte mondial de l’épidémie de variole du singe
La variole du singe, ou Mpox, est une maladie zoonotique virale qui a fait son apparition pour la première fois chez l’homme en 1970, en République Démocratique du Congo (RDC). Depuis, elle a été endémique dans plusieurs régions d’Afrique centrale et occidentale. Toutefois, en 2022, le virus a connu une diffusion sans précédent au-delà des frontières africaines, entraînant une vague de cas dans des régions où il n’avait jamais été détecté auparavant.
Le 23 juillet 2022, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a déclaré la première urgence mondiale liée à cette épidémie, après une hausse alarmante des cas, principalement en Afrique et en Europe. Face à cette situation, l’ANSS avait rapidement réagi en constituant un comité ad hoc les 25 mai et 2 juin 2022, chargé de suivre l’évolution de l’épidémie et de coordonner les actions nécessaires pour protéger la population algérienne.
Mesures d’anticipation et de prévention
Alors que la situation mondiale s’aggravait à nouveau en 2024, l’OMS a renouvelé l’alerte le 14 août 2024, déclarant le Mpox comme une urgence de santé publique de portée internationale. Cette décision a été motivée par une recrudescence inattendue des contaminations, avec plus de 3 331 nouveaux cas confirmés depuis janvier 2024, dont 2 961 en RDC, où le virus continue de se propager avec des conséquences mortelles, totalisant 575 décès.
En réponse, l’ANSS a réactivé le 26 août 2024 son comité ad hoc pour renforcer les mesures de prévention et de contrôle en Algérie. Bien qu’aucun cas n’ait été signalé sur le territoire national, l’ANSS a jugé impératif d’adopter une approche proactive, visant à anticiper et à riposter efficacement contre toute éventualité de propagation du virus.
Surveillance, diagnostic et prévention
Dans le cadre de cette démarche, l’ANSS a mis l’accent sur plusieurs axes essentiels. Tout d’abord, la surveillance et le contrôle des frontières ont été renforcés pour prévenir l’introduction du virus dans le pays. Des tests de dépistage spécifiques ont été rendus disponibles, et un accès facilité aux traitements ainsi qu’aux moyens de prévention, notamment la vaccination, a été assuré.
En outre, l’ANSS a développé des outils numériques pour suivre en temps réel l’évolution de la situation épidémiologique et tracer les éventuels cas, garantissant ainsi une réactivité optimale en cas de détection d’un foyer d’infection.
Mobilisation intersectorielle
La réponse de l’ANSS à la menace posée par la variole du singe a impliqué une collaboration étroite avec divers secteurs stratégiques. Outre les experts et les membres du conseil scientifique de l’ANSS, des représentants des ministères de la santé, de la production pharmaceutique, de l’intérieur, de la défense nationale et de la recherche scientifique ont participé à cette importante réunion de coordination.
Cette mobilisation intersectorielle a conduit à la création d’un comité de pilotage, chargé de superviser la mise en œuvre des mesures adoptées. Ce comité veillera également à l’ajustement continu de la stratégie nationale de lutte contre la variole du singe, en fonction de l’évolution de la situation internationale.