Gardens of Babylon : la pépinière algérienne qui séduit l’Europe

L’Université de Mascara a fait rayonner l’Algérie au-delà de ses frontières en remportant le Prix euro-méditerranéen de l’entrepreneuriat jeunesse à Palerme, en Italie. Ce prix prestigieux a été attribué à sa pépinière d’entreprises “Gardens of Babylon”, une initiative universitaire qui accompagne les jeunes porteurs de projets et encourage la création de start-ups innovantes. Cette distinction, décernée lors de la cérémonie officielle organisée le 7 novembre 2025, marque une étape majeure dans la reconnaissance internationale des efforts algériens en matière d’innovation et d’économie du savoir.

L’événement, tenu sous l’égide de l’Assemblée Régionale et Locale Euro-Méditerranéenne (ARLEM) et de l’Association Européenne des Régions (AER), a réuni plusieurs acteurs politiques, universitaires et économiques du bassin méditerranéen. Parmi les personnalités présentes figuraient notamment M. Samir Chebbani, wali de la wilaya de Guelma, ainsi que le consul d’Algérie en Italie, témoignant de l’importance institutionnelle accordée à cette réussite.

Un prix qui met en lumière la jeunesse créatrice

Le concours euro-méditerranéen vise à encourager les initiatives entrepreneuriales portées par des jeunes de la région, en privilégiant les idées capables de produire un impact social et économique durable. Il s’agit non seulement de récompenser la créativité, mais aussi de favoriser l’émergence de solutions concrètes aux défis du développement local.

Ce prix est également un outil diplomatique et stratégique : il rapproche les acteurs du nord et du sud de la Méditerranée, encourage les échanges de compétences et ouvre la voie à de partenariats transnationaux. Pour les jeunes entrepreneurs, c’est une opportunité unique de bénéficier d’une visibilité internationale, de mentorat, et parfois même de financements.

Un processus de sélection rigoureux

L’évaluation des projets s’effectue en plusieurs étapes. Les candidats doivent d’abord soumettre un dossier détaillé décrivant l’idée, son modèle économique, son impact potentiel, ainsi que les perspectives de développement. Ces dossiers sont ensuite examinés par un jury international composé d’experts, de chercheurs, de responsables institutionnels et de chefs d’entreprises.

Les projets sélectionnés sont présentés oralement devant le jury, ce qui permet d’évaluer la clarté de la vision, la faisabilité des objectifs et la capacité d’innovation. Au terme de ce processus exigeant, la pépinière “Gardens of Babylon” s’est distinguée par son approche structurée, son organisation, et la qualité du soutien apporté aux jeunes innovateurs.

“Gardens of Babylon” : un incubateur qui transforme les idées en entreprises

Au sein de l’Université de Mascara, la pépinière agit comme un levier d’innovation. Elle accompagne les étudiants et jeunes diplômés de la première idée à la concrétisation du projet : formations, encadrement technique, coaching en stratégie, assistance juridique, networking, et mise en relation avec les institutions et investisseurs.

Grâce à ce modèle d’accompagnement complet, plusieurs start-ups locales ont déjà vu le jour, spécialisées dans l’agro-innovation, les technologies numériques, les services intelligents ou encore les solutions écologiques. La réussite de la pépinière doit beaucoup à son directeur, M. Ben Oumer Bakhti, et à ses équipes pédagogiques, dont l’engagement constant a été salué lors de la cérémonie.

Un impact qui dépasse le cadre universitaire

Cette reconnaissance internationale représente bien plus qu’une victoire académique. Elle confirme la capacité de l’Algérie à générer des initiatives porteuses de valeur, à mobiliser sa jeunesse autour de l’innovation, et à proposer des modèles capables d’inspirer la région méditerranéenne. Elle encourage également à poursuivre les efforts en matière de coopération scientifique, économique et culturelle.

L’Université de Mascara s’affirme ainsi comme un pôle d’excellence dans l’entrepreneuriat, contribuant activement au développement régional et à la transition vers une économie fondée sur le savoir.