La région d’El Oued, située dans le nord-est du Sahara algérien, est le deuxième producteur de dattes du pays. Autrefois, cette culture se pratiquait exclusivement dans des palmeraies traditionnelles – les ghouts – où les eaux souterraines étaient utilisées pour irriguer les palmiers-dattiers, palliant ainsi au manque d’eau dans la région.
Le Ghout, ou pyramide inversée, est non seulement un mode cultural efficace mais aussi un site touristique par excellence, que ce soit pour le tourisme intérieur qu’étranger, au vu de ses caractéristiques singulières reflétant le génie de ses concepteurs qui ont permis l’émergence de palmeraies verdoyantes et source vivrière pour la population, dans un espace géographique saharien, aride et hostile, mais aussi le développement d’une variété de datte de haute qualité connue sous l’appellation de “Baâli”.
Il se présente sous forme de dépression déblayée de manière traditionnelle (avec des couffins de paille et des bêtes de somme) au milieu de dunes de sables à une profondeur atteignant les 20 mètres pour un diamètre de 80 à 200 mètres, selon le président de la Chambre de l’Agriculture de la wilaya.
Les ghouts, propres à la région du Souf, sont apparus au XVème siècle et perdurent encore aujourd’hui.

Dans le système ghout, les palmiers sont plantés dans des cuvettes artificielles d’une profondeurqui dépasse les 10 mètres et d’un diamètre de 80 à 200 mètres de large à environ un mètre au-dessus de la nappe phréatique.
Ainsi, les racines sont en contact permanent avec l’eau et l’irrigation se fait de façon naturelle, sans intervention humaine.

Cette technique respecte l’équilibre entre les ressources et la consommation hydriques et témoigne de l’adaptation ingénieuse de l’homme à un environnement aride en apparence hostile à toute culture.
L’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture a d’ailleurs inscrit les ghouts au patrimoine universel agricole en tant que « système ingénieux du patrimoine agricole mondial ».

Les ghouts font partie intégrante du patrimoine algérien et leur caractère unique leur confère une importance capitale comme l’a reconnu l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture. Les efforts du gouvernement pour la préservation de ce legs ancestral sont donc à saluer.
Cependant, le problème de l’abandon des ghouts reste d’actualité et il fautespérer qu’ils ne tombent pas en désuétude et ne finissent par disparaître.
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