Clémentines non mûres : Une menace silencieuse pour les consommateurs algériens
Les clémentines non mûres envahissent les marchés de gros, au détriment de la santé des consommateurs.
L’organisation algérienne pour la protection et l’orientation du consommateur a récemment tiré la sonnette d’alarme face à une pratique préoccupante : la vente de produits agricoles non mûrs, en particulier les clémentines, sur les marchés de gros, notamment dans la région de Blida. Ces fruits immatures représentent un risque sérieux pour la santé des consommateurs, car ils sont dépourvus de valeur nutritionnelle et contiennent des substances difficiles à digérer ainsi que des acides irritants pour le système digestif. De plus, ces produits sont souvent vendus à des prix exorbitants, amplifiant ainsi la gravité de la situation.
Un danger caché dans les produits non mûrs
Mohamed Wahid Lotfi, porte-parole de l’organisation, a accordé une interview au quotidien El Khabar, dans laquelle il a mis en lumière les conséquences sanitaires de la consommation de ces fruits non mûrs. Il a expliqué que, lors d’une réunion tenue la semaine dernière avec des acteurs et militants de l’organisation, le sujet de la vente de produits agricoles immatures sur les marchés de gros, notamment les clémentines, a été longuement débattu.
Lotfi a souligné que certains commerçants ne mesurent pas l’ampleur du danger que représente la commercialisation de ces fruits avant leur pleine maturation. « Les clémentines, lorsqu’elles sont cueillies avant d’être mûres, perdent leur valeur nutritionnelle et leurs bienfaits pour la santé. Elles contiennent également un taux élevé d’acidité qui irrite le système digestif et un goût amer qui remplace la douceur attendue », a-t-il précisé.
Des conséquences sanitaires alarmantes
Selon Lotfi, consommer des clémentines non mûres peut provoquer divers troubles de la santé. « Ces fruits contiennent des fibres non digestibles et des sucres non décomposés, ce qui conduit inévitablement à des problèmes de digestion tels que des ballonnements, des douleurs intestinales, la constipation et une accumulation de gaz », a-t-il averti. De plus, l’acidité excessive présente dans ces fruits peut endommager les dents et aggraver les irritations digestives, augmentant ainsi les risques pour la santé.
Lotfi a également insisté sur le fait que, pour les consommateurs soucieux de leur santé et de leur pouvoir d’achat, il est essentiel de ne pas acheter ni consommer ces fruits hors de leur période de maturité. « La vente de produits agricoles non mûrs à des prix élevés non seulement nuit à la santé des consommateurs, mais crée aussi une injustice économique. Les consommateurs paient cher pour des produits qui non seulement manquent de goût, mais qui peuvent également causer des problèmes de santé », a-t-il déploré.
Une pratique courante sur les marchés de gros
Le phénomène de la vente de produits agricoles non mûrs n’est pas nouveau, mais il semble s’être amplifié ces dernières années, en particulier sur les marchés de gros, où les commerçants cherchent à maximiser leurs profits. La région de Blida, connue pour sa production de clémentines, est particulièrement touchée par cette pratique. « Les consommateurs sont souvent attirés par l’apparence des fruits, sans se rendre compte qu’ils ne sont pas encore prêts à être consommés », a expliqué Lotfi.
Il a ajouté que l’organisation travaille actuellement sur des campagnes de sensibilisation afin d’informer le public des dangers associés à la consommation de fruits non mûrs. « Nous collaborons avec les autorités locales pour mettre en place des mesures de contrôle plus strictes sur les marchés de gros, afin de protéger les consommateurs et de garantir que seuls des produits de qualité sont vendus », a-t-il précisé.