Alger redonne vie à la Cathédrale du Sacré-Cœur : un chantier historique lancé
La Cathédrale du Sacré-Cœur d’Alger entame une restauration historique au cœur de la capitale.
L’Algérie vient de franchir une nouvelle étape majeure dans la préservation de son patrimoine historique et religieux. Les autorités ont officiellement lancé les travaux de restauration de la Cathédrale du Sacré-Cœur d’Alger, édifice emblématique qui domine la rue Didouche-Mourad, au cœur de la capitale. Cette initiative, attendue depuis de longues années, marque une volonté claire de valoriser un monument qui s’inscrit profondément dans l’histoire architecturale et culturelle du pays.
Un chantier supervisé au plus haut niveau
Le lancement des travaux a été effectué par le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Youcef Belmehdi, lors d’une visite d’inspection qui l’a conduit jusque dans l’enceinte de la cathédrale. Il était accompagné du wali d’Alger, du président de l’APW, ainsi que du cardinal Jean-Paul Vesco, archevêque d’Alger. La présence conjointe des autorités civiles et religieuses souligne l’importance de cette opération, tant sur le plan patrimonial que symbolique.
Sur place, les équipes chargées du projet ont présenté au ministre un exposé détaillé sur le programme de restauration : diagnostic structurel, consolidation des éléments fragilisés, traitement des façades, réhabilitation intérieure et préservation des caractéristiques architecturales d’origine. Tout indique que l’objectif est de conjuguer savoir-faire moderne et respect absolu du style unique de l’édifice.
Un monument enraciné dans l’histoire algérienne
Construite au milieu du XIXᵉ siècle, la Cathédrale du Sacré-Cœur n’est pas seulement un lieu de culte : c’est une empreinte vivante du long parcours culturel, social et urbain d’Alger. Le ministre Belmehdi a rappelé que l’édifice est « enraciné dans l’histoire et la civilisation de l’Algérie » et qu’il reflète parfaitement « une civilisation algérienne marquée par la coexistence et la paix ».
Cette vision s’inscrit dans une démarche plus large visant à préserver tous les pans du patrimoine national, quelle que soit leur origine religieuse ou historique, afin de renforcer l’image d’une Algérie ouverte, sereine et respectueuse de sa diversité.
Un message adressé au monde entier
Youcef Belmehdi a insisté sur un point essentiel : la restauration et la réouverture de la Cathédrale du Sacré-Cœur constituent un message clair « envoyé au monde entier que l’Algérie garantit la liberté du culte ». Dans un contexte international où la question de la tolérance religieuse demeure sensible, cette décision apparaît comme un geste fort et assumé.
La restauration sera effectuée dans un respect total de l’architecture d’origine. Les autorités n’ont pas encore fixé un délai précis pour l’achèvement des travaux, mais assurent que tout sera mis en œuvre pour une livraison « dans les meilleurs délais ».
Un projet encouragé au plus haut sommet de l’État
Cette opération ne surgit pas de manière isolée. En septembre dernier, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait reçu le cardinal Jean-Paul Vesco. C’est au cours de cette audience que l’annonce du projet avait été portée à la connaissance de l’archevêque, signifiant la volonté de l’État algérien de donner une nouvelle vie à cet édifice historique.
La restauration de la Cathédrale du Sacré-Cœur s’inscrit ainsi dans une dynamique plus large de revalorisation du patrimoine national, de développement urbain et de promotion de la coexistence pacifique entre communautés.















