Benjamin Stora relance le débat : réparer les injustices de la colonisation française
Colonisation en Algérie : Benjamin Stora appelle à une reconnaissance officielle des crimes français
L’histoire coloniale de la France en Algérie, entre 1830 et 1962, continue de susciter débats et polémiques. Cette semaine, Benjamin Stora, historien français spécialiste de la guerre d’Algérie, a relancé une discussion sensible sur la mémoire coloniale. Selon lui, la France doit reconnaître officiellement les crimes commis durant cette période, afin de permettre une véritable réconciliation entre les deux nations.
Pour Stora, le silence persistant autour des massacres, spoliations et injustices empêche la construction d’une mémoire commune et nourrit un ressentiment latent. Des milliers d’Algériens ont été tués, déplacés ou privés de leurs biens, des épisodes tragiques souvent absents des récits officiels et des programmes scolaires en France.
Une mémoire à reconstruire
L’historien insiste sur la nécessité de réécrire l’histoire de manière partagée, en intégrant les deux perspectives, française et algérienne. Il ne s’agit pas simplement de dresser un bilan des crimes passés, mais de construire un récit équilibré pour les nouvelles générations, capable de favoriser le dialogue et la réconciliation.
Selon lui, la mémoire coloniale reste un sujet sensible en France, souvent controversé dans les débats politiques et sociaux. Pourtant, une reconnaissance officielle des injustices est essentielle pour dépasser ces tensions et instaurer une relation plus apaisée avec l’Algérie.
Paris face à son passé
La démarche proposée par Stora ne se limite pas à un simple geste symbolique. Elle inclut des actions concrètes telles que :
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L’intégration des faits historiques dans les programmes scolaires,
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La publication d’études et d’ouvrages validés par des chercheurs des deux pays,
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La mise en place de commémorations officielles pour les victimes et leurs descendants.
L’objectif est de donner une voix à toutes les parties, afin de bâtir une mémoire inclusive, honnête et partagée.
Un enjeu majeur pour les relations franco-algériennes
Cet appel intervient alors que la question de la mémoire coloniale et de la réconciliation est devenue un enjeu central dans les relations bilatérales. Si certains responsables politiques restent prudents, d’autres, comme Benjamin Stora, estiment qu’un effort sincère de reconnaissance des injustices passées est indispensable. Selon lui, seule cette démarche permettra aux deux pays de regarder vers l’avenir avec compréhension et apaisement.
















